la lune cendrée
courbe délicate et dense
déclinant le merveilleux
elle allume en l'esprit le songe
et fait danser les étoiles au firmament
mélancolie de humains
elle nous aspire vers l'au-delà
là où tout est paix de l'âme
et où commence les rêves
bleue ambrée ou rousse
elle nous appelle d'un regard
personne n'oublie qu'elle existe
car elle dépose ses cendres
sur nos coeurs
l'idée faussée
comme l'on emploie un mot
à vaille que dire
s'insère le doute sombre
qui fait ombrage
alors tout se perd
et l'on conçoit mal comment
revenir à l'innocence
quand le cupide a dit
le vulgaire a proclamé
et l'on se suicide condamné
par un silence profond
à la mort des damnés
Vrai nom : Pablo Ruiz PicassoNationalité :
Vrai nom : Sami RosenstockNationalité :
Nationalité : RoumaineNaissance : 19 February
Nationalité : Roumaine Naissance : 19 February 1876 à Targu Jiu (Roumanie) Mort le : 16 March 1957 Métier : Sculpteur |
Dans la beauté de l’incommensurable Gît une
Dans la beauté de l’incommensurable
Gît une colombe dorée caressant de ses plumes
La merveille d’un arc en ciel
Dédiant ses chants à l’intime oraison
Qui ouvre les toits du ciel
Et les dieux impassibles grimacent
Parlant entre eux de l’oiseau rebelle
Qui vole sur terre pour ouvrir à la paix
Ces humains miséreux qui ne pensent pas mal
Attendant un signe ou peut être une étoile
Venant leur prodiguer le dire d’un jour
Qu’il ne faut pas maudire la vie
Car l’amour est son essence belle
Et donne joie et bonheur
A ceux qui savent de rien se contenter
Si ce n’est à la naissance du printemps
D’une fleur bleutée telle un saphir
Graine de fidélité à qui sait l’accueillir
Alors celui-là aura pour lui l’or en foison
C’est dire l’ineffable du vivant revenir
L’unité est le désirable inattendu
Dans la furie des cendres de l’union
Se retrouvent corps et âmes
Par delà le reste de l’incorporation
Et c’est là que se donne l’idée
Que par amour l’on conçoit parfois le pire
Qui par un adieu veut dire l’encore
Comme si un ange passait de ses ailes
Au dessus de ses hommes qui essaient
De pouvoir au bien en oubliant le mal
Mais la dissociation est le juste
Pour laisser vaquer au vide la raison
Qui fait que deux corps ne feront jamais un
Car leur esprit occupé par la parole
Ne connaît pas le sens du vent mauvais
Qui sépare les amants quand le temps passe
N’était d’un recommencement historique
Dans l’immensité de l’espace
Se trouvent les origines du monde
Dont l’éclat en pensée est mystère
Cependant la danse des étoiles nous révèle
Que par delà les confins de l‘univers
Une chose nous rapproche des débuts
C’est l’esprit en son tourment
Quand il se découvre capable
De voir en une rose éteinte
Les couleurs de mercure
Alors l’on comprend aisément
Que toutes choses sur terre
Reflètent l’équivalent d’un temps
Où l’idée d’éternité par hasard
Glissait son chemin en le cœur
Dans le glissement du collapse
L’on retrouve l’embryon et sa croix
Celle qui de tout temps gisait inconnue
Au bras du damné condamné et moribond
Alors sur cette terre inconnue de cieux
Où cupidon joue de la harpe pour les dieux
L’orage éclate de sa fougue impie
Car ni le ciel ni la terre ne savent dirent
Leur peine face à l’incurie de hommes
Qui contemplent une rose pour le beau
Mais ne croient pas que l’amour est don
Et c’est pour se livrer des guerres qu’ils vivent
Voulant dominer le monde sans le comprendre
Mais celui-ci à son mystère qui s’inscrit en saisons
C’est à celui qui saura ouvrir son cœur au néant
Que milles trésors accompagneront
Tel une icône sans visage la nature retrouvera ses droits
Et alors l’homme d’esprit aura saisi
Que la paix est une question sans réponse
Tant que la musique ne sera pas l’ultime fin
Sur les montagnes endeuillées tombent les étoiles
Ce sont des astres des confins meurtriers
Qui jadis voyaient les dieux belliqueux
Marcher de planète en planète
Et que les hommes adoraient
Car ils leur expliquaient la nature de leur humanité
Celle-ci est double connaissant le bien et le mal
Et depuis que la mauvaise conscience
Ronge le sang de ces humains glacés
Ils ne savent plus pourquoi les forces de la terre
Succombent encore aux dieux quand vient le temps
Celui des tempêtes et des cyclones
Car la terre est la reine paradisiaque
Dont il faut savoir se méfier
Elle n’aime qu’on lui prenne sans donner en retour
Alors c’est à genoux qu’il faut l’aimer
Pour qu’éclatent les merveilles en sa beauté
Sur la lune blanche dansent des insectes
Qui se délectent de la rosée du soleil
Ils regardent le lever de terre
Et se demandent si pour combien de temps encore
Ces fourmis qui y habitent seront lunatiques
Comme s’il fallait toujours trouver ailleurs
Ce qui brille là bas c’est l’histoire de la conquête
De ces guerriers dont la soif inassouvie
Brûle les territoires inconnus de la hargne dantesque
Ayant fait du paradis un enfer
Où pour mourir il faut prier l’incontestable vie
Pour qu’elle demeure en retour
Sans peine et sans reproche
Mais la vie sait bien que la mort est une naissance
Car le souffle qui l’anime
Vient du fond des âges et est infini
C’est pourquoi par delà les différences
Reste toujours une fourmi qui sourit
La désespérance humaine se lit dans les cœurs
Comme un abîme sans fond
Qu’une larme transforme en auréole
Car si la tristesse est vague de l’âme
D’avoir perdu l’amant d’un jour
Celui qui disait que la pénitence était un dû
Car aimer incombe aux forts
Ceux qui savent perdre pour le meilleur
Et si deux ne font pas toujours une paire
C’est que les corps n’ont jamais de rapport
Parce que les mots les dissocient
Par incantation pourtant
L’on peut dire le mot adieu
C’est le seul qui ne nuise pas à l’amour
Parce que de lui naissent les fleurs
Dans le clair obscur de l’univers
Dansent des constellations
Elles font entre elles le printemps des colombes
Et si leur union donne naissance au système
C’est que partout à la ronde elles font l’amour
Pour répéter sans cesse que nulle part ailleurs
Qu’aux alentours de la voix lactée les galaxies
Qui balancent entre vie et mort il y a la vie
C’est une danse qui dure depuis des milliards d’années
Et si dieu existait nul n’aurait besoin de lui
Car ce qui fait et défait les temps
Ce n’est pas une puissance ou une force
C’est la présence incontestée de ce qui devient
Lui même étant bien inutile à l’être en devenir
L’impuissance de l’homme face à sa nature
Lui donne le droit de prier les dieux
Mais eux insensibles font ce que bon vouloir
Alors il reste à dessiner une terre belle
Où les fleurs seraient reines et la lune belle
C’est alors que dans les tréfonds de l’âme
L’on découvrirait la plénitude
Une béatitude sans objet de raison
Et où l’amour serait maître
Là dans le septième ciel l’on pourrait croire
Que la vie est faite pour comprendre
Que le silence est tout
Incantatoire la chute des basses dessine
Une ellipse divine comme oraison des ténèbres
C’est la volte des cieux qu’on devine
Là dans les myriades lisses des étoiles mortes
Qui font trou noir et impliquent la fin du monde
Au début si le verbe n’était pas en raison
L’on aurait deviné derrière ses synapses
La lueur mortelle d’un regard intense
Lisant au fond des cœurs l’immense richesse de l’homme
Qui pense la vie comme en transe
Objet de délice infini et de douleur tendre
Alors ici sur terre on erre le contre bas
Pour ne pas mourir d’amour au jour le jour
Et si le délire des hommes est humain
La raison entonne le chant du renouveau
Par de là les systèmes elle est objet
Non pas une fin ultime mais idéel
Permettant les croisements des buts
Entre folie et passion elle tisse son lien
Qui montre que donner vaut mieux que prendre
Et la raison donne sa pensée ultime
Car elle incombe au responsable de trouver le bien
Et le juste alors uniquement pourra advenir
Dans l’oraison d’une gloire inattendu
Elle se mesure au final par la béatitude
Consistant à croire qu’une vie bien menée
N’appartient pas à la reconnaissance sociale
Mais simplement à dire que si la mort existe
C’est pour pallier ces monstres de calcul
Qui ne veulent que le pouvoir et l’argent
L’histoire laissant parler l’esprit
A qui sait la comprendre sans la répéter
Visuelle dans l’espace le temps s’acharne
Et cambré sur l’asphalte les dieux médisent
Comme un non sens arraisonné là
Que l’homme découvre planté à rebours
Gisant l’impitoyable sort se fait divin
Nous sommes destinés aux confins de l’infime
Une fleur dans le crâne pousse à l’envers
Les racines dans les yeux moribonds et dédaigneux
Cachant le surplus d’exaltation guerrière
Par un pistolet agrippé au cœur
C’est le bannissement des pourvoyeurs de vrai
Car ici bas nul ne sait si la vie se permet d’être
Une course folle ou une ivraie à mort
Moi je me glisse lentement dans la plaie
Et vois que les artères s’effeuillent par milliers
Oraison d’une déraison la fleur dispose
Du parfum nostalgique d’un amour perdu
Tel celui qui nous laissa esseulé au monde
La terre s’abreuvant à son goût de cendres
Dans la rosée intime s’envolent les colombes
Une à une dispersée et c’est l’hécatombe
D’une myriade de flammes parsemées au centre
Pensée d’une danse dantesque au gré du paradis
Parce qu’en une seule voix chantent les damnés
Qui croisèrent de leurs pieds la terre enchantée
Falsifiant de leur nom la couronne sacrée
Alors le rat sorti tout droit de l’enfer
Commence dans la tourmente sa ronde
Pour les scélérats indignes du mot pacifique
Imaginant que d’eux les oripeaux claquants
Marcheront en colonnes l’épée tendue au front
Et diront d’une ultime croisade la tromperie de dieu
Nous pestiférés savons la vérité en raison
Nul ne trouve grâce auprès de son égérie
S’il n’a parcourue le désert d’outre tombe
Car rien ne s’achète mais tout se rend
Et au jour dernier nous mourrons ensemble
En laissant bruler le drapeau de nos rêves ensanglantés
La traversée intuitive dit bien l’oraison
Car en allant de valeur en rien
L’on tombe à foison hors raison
C’est que du juste l’on a perdu le son
Qui tintait en mesure dans l’antique maison
Alors à l’époque nouvelle c’est renouveler le sens
Par delà la polis et son étrange danse
Retrouver le goût de la Sophia belle
Celle qui hier disait du beau avec malice
Qu’il se trouve là dans le rythme des saisons
Un hiver toujours l’homme connaître
Pour au printemps renaître tel l’enfant prodigue
Et si la guerre est le pain du pauvre
Sachez savants futiles qu’on n’y gagne pas le sage
Car toujours sous les bombes étrangères
Se trouve cacher l’or de l’assoiffé
Tant qu’on ne saura pas l’avidité taire
Au pouvoir il y aura un roi qui veut plaire
Non pas pour le bien commun en sa terre
Mais seulement pour boire à l’eau de cette rivière
L’insuffisance des rondes noires
Au rythme soutenu comme un miroir
Détient le passé en acrostiche
Par le soupir qu’elles contiennent
Car si les vents sont d’emblée lourds
L’on s’abstient de chanter en leur foison
Abonde alors le temps de la rengaine
Hymne à l’absolu mais déjà antienne
A savoir qu’il faut accrocher la pause
Là où se contient l’interminable chute
Et apprendre que la raison s’ignore
Quand le bon ton devient trop brut
Ainsi en mille sons le violon s’aiguise
Et parle aux hommes à sa guise
Comme si l’époque suffisant à dire
Que la musique meurt sans nom
Quand dans une nation penche l’horizon
Un œil pinéal
Qui voit l'incommensurable
La matière faisant bruit
L’espace n'est pas vide
Il y a de la musique partout
Interstellaire et ineffable
Comme si les dieux
Jouaient de la harpe
Ou de la flûte de pan
Mais ici sur terre
Le bruit est humain
et les vocables sonores
sonnent comme des parchemins
alors chantons les mots à l'envers
et l'on verra que la terre
parle la langue commune
celle du coeur et des prières